samedi 31 août 2013

Le divorce vous va si bien...

J'entame présentement la semaine #3 de ma rupture et aujourd'hui, j'ai l'impression que toute cette histoire là n'a jamais existé. Je me sens bien, je me sens libre et j'ai envie d'avoir de nouveaux défis. Je souris à ce qui se présente devant moi et je veux mordre dans les dernières journées que l'été me réserve. C'est peut-être mon petit côté bipolaire qui prend le dessus, mais pour moi, c'est ça une fille qui sait se remettre sur ses deux pattes. Mes collègues ne m'ont jamais trouvé aussi radieuse, mais surtout, si occupée.
Je leur répète souvent en rigolant que je travaille pour un « burn out » avec mes "quarante douze mille" projets, mon plongeons à l'université et mon nouveau travail à l'école de coiffure et de maquillage Caroline Laprise. Mais bon, je me sens en vie. Il me semble que c'est ce qu'il y a de plus important. Effectivement, le divorce vous va si bien, me lance ma patronne en me voyant courir d'un bout à l'autre.

Par contre, d'autres jours, j'ai l'impression que ça fait seulement deux jours que je suis seule et que toutes les occasions sont bonnes pour te le remettre sous le nez. Principalement, quand ton nouveau boulot te demande de faire l'inventaire des rouges à lèvre. Avez-vous jamais remarqué que la plupart des rouges avec lesquelles nous colorons nos lèvres portent tous des noms relatif à... l'amour. Sunset crush, first date, in love, adorable, charming, i want him et ce, pour ne citer que quelques exemples. Je vais te dire que ça te ramasse une fille libre assez vite, surtout lorsque la radio nous offre en « backgroung » Je t'aime plus de Mario Pelchat. 

Pathétique...

Comme je n'ai pas envie de sombrer dans cette déchéance et qu'avec un peu de recule, je sens que c'est davantage une peine d'orgueil, j'ai décidé de me créer un look de « contestation » afin d'affronter la réalité en pleine face et de continuer à avancer de l'avant. Tu sais, le genre de fille qui se crée des look en fonction de son humeur. C'est moi! 

Comme cette saison les lèvres seront à l'honneur, quoi de mieux que d'ajouter un soupçon de couleur dans ma vie et me donner l'impression d'avoir une nouvelle face. Et non, je n'ai pas choisi « i miss him », j'ai opté pour Natasha de Stila. Anciennement lover, ce rouge intense ne dessèche pas vos lèvres. Ce baume crémeux, intense en pigments offre un fini satin et une hydratation longue tenue. Un petit 25$ bien investi qui me permet de crier ma contestation...
Pourquoi rouge lorsque la gamme nous offre une quinzaine de coloris plus attirante les unes que les autres?

Parce que le rouge est probablement la couleur la plus fascinante et la plus ambiguë qui soit. Elle joue sur les paradoxes, anime des sentiments passionnels en complète contradiction: amour/colère, courage/danger, ardeur/ interdiction, approbation/contestation. Cette couleur remue les sentiments sans aucun doute. Elle ne laisse personne indifférente, car elle agite les passions qu'elles soient négatives ou positives. Elle peut aussi rappeler le sang et les blessures. Parfaite pour les journées de protestation!
Alors, voilà, je conteste contre tous les hommes-enfants qui font de la projection et qui déguisent la réalité. Je conteste pour la vilaine surprise que j'ai reçu en plein visage et qui a blessé mon orgueil. Mais surtout, je conteste et je proteste contre l'amour en général et sous toutes ses formes. JE N'EN AI RIEN À CIRER. Pour toutes celles qui ont envie de contester, protester, crier, se libérer et qui ont malgré tout, envie d'attirer les regards. C'est dans ce mouvement de révolution, qu'il peut arriver bien des surprises... et que je vais me répéter, que le divorce vous va si bien!

Changement en cours: à suivre...







jeudi 15 août 2013

Est-ce que tu veux en parler?


J'entends cette phrase en boucle depuis une semaine...

- Non, ça va...

Tu es certaine?

- Oui, je vais bien...

Quoi!? Qu'est-ce qui c'est passé?

- Je suis aussi surprise que toi... Rien...

Bref, si tu veux que nous en discutions, je reste à ta disposition!

Qu'est-ce que vous voulez que j'ajoute à tout ça? Franchement, je vais bien. J'ai eu la babine qui a tremblé deux matins consécutif, mais là, je vous assure, je me sens bien. L'effet de surprise est passé, j'ai enfin du temps pour moi-même afin de digérer la situation et de réfléchir à ce que je veux réellement dans l'avenir. C'est spécial de se retrouver avec soi-même après tant de temps accompagné et ce, que ce soit lorsque j'étais en colocation ou tout simplement en couple.

J'ai rarement été seul...

Le téléphone sonne encore. J'ai vraiment des amis exceptionnels. Je crois que c'est probablement ce qui me touche le plus en ce moment.

Tu veux en jaser?

Pour vrai, je ne vais pas me mettre en petite boule et pleurer dans un coin de mon appartement. De plus, je ne vois pas ce que je pourrais redire. J'ai encore moins envie de commencer à faire ma fifille hormonale et me faire une série de scénario : Pourquoi? Je me demande ce qu'il fait? À quoi ressemble la petite fille qu'il a dans sa mire?

Bref, j'ai pris le soin d'enlever toutes formes de traces de vie de l'homme et de tous jeter à la poubelle. Tout y est passé. De ma fenêtre, j'ai trouvé tellement satisfaisant de faire de grands signes d’au revoir au camion d'ordures. Je crois que les éboueurs n'avaient encore jamais vu une fille aussi contente de sortir les vidanges.

Je m'offre un nouveau départ...

Deleate Facebook...

Deleate les photos...

Deleate tous les contacts ayant un lien de près ou de loin avec lui.

(Éclaircissement de gorge) 

Hé oui! C'est pas pour me venter, j'ai même supprimé son numéro de téléphone et, je jure sur ma tête, que je ne le savais pas par cœur. Juré, craché!

Je ne veux pas connaître la faiblesse d'un verre de vin de trop. Vous savez, la gorgée qui rend invincible et qui me donnerait une envie folle de l'engueuler comme du poisson pourri. Je ne crois pas qu'il mérite ça de ma part. En fait, je ne mérite pas de me faire ça.

J'ai bien fait de m'occuper tous les jours de cette semaine. Par contre, j'ai toujours les paroles blessantes qui me frisent les oreilles. Je ne vais pas me laisser avoir par un coup blues d'estime. Je n'ai qu'un seul désir, me laisser porter par les événements et me faire plaisir.

Sur un élan de folie, j'ai envie de changer de face et de faire compétition aux petites filles de Concordia. Je me souviens alors qu'il existe quelque part à Montréal une « serial killer des points noirs ». Elle peut probablement m'arranger le portrait!?

Je me lance, prends le téléphone, compose le 514-419-4500. Pas de réponse. Merde, j'espère qu'elle n'est pas morte et qu'elle pratique toujours son métier de tueuse en série des points noirs.

Fiouuuuuuu! Elle n'a que changé de repère. Donc, direction vers un mignon petit coin de la ville, le 819 Laurier est. Elle ne peut même pas imaginer à quel point je suis contente de la voir. Ça fait déjà un an que je n'ai pas reçu de soin de sa part.

Elle enfile son habit de tueuse et procède à un soin oxygénant formulé pour éliminer les congestions cutanée, détoxifier et revitaliser une peau fatiguée, stressée et terne. Formulé avec 2% d'acide salicylique, de 15% d'acides glycoliques et lactiques ainsi qu'un complexe oxygène unique qui donne comme résultat : une peau hydrater en profondeur, lumineuse, saine, mais surtout, d'apparence plus jeune.

Un pur délice...

1h00 d'extraction...

Il ne me reste plus aucune impureté dans le visage. Pendant le massacre, elle me suggère de tester la microdermabrasion. Je me réserve ce petit luxe pour la première semaine de septembre. Nouveau départ, début de l'université, nouvelle peau, nouvelle moi. Et me voilà partie dans mes grands rêves de fille qui vient de se faire domper. Puis, elle me lance, en me voyant morver et pleurer à chaudes larmes.

- Si tu veux Stéphanie, je peux prendre une petite pause.

- Non, je t'assure que je vais bien. Il y a quelque chose de sadique, mais de tellement satisfaisant à la fois.

Je conclus en me disant tout bas : C'est un petit pas pour l'homme, mais un grand pas pour la grosse à boute...





vendredi 9 août 2013

FIN


Ils vécurent heureux jusqu'à la fin des temps...

Enfant, les adultes nous ont fait à croire que les histoires dans les beaux livres devaient finir de cette façon. Et puis, nous, les filles, nous sommes restées accrocher à cette idée. Parfois, nous sommes demeurées agripper à une histoire sans queue ni tête parce que nous avons l'espoir et le rêve de cette fin heureuse. Parce que, oui, nous les filles, quand on aime, on aime à s'en oublier. En fait, lorsque nous redescendons de notre nuage et que nous goûtons à un doux moment de lucidité, nous le savons très bien à l'intérieur de nous, que les histoires peuvent aussi se terminer tristement.

Toute bonne chose à une fin...

La fin justifie les moyens...

La fin est une réalité en soi...

Rien n'arrive pour rien...

Probablement, un bon nombre de paroles que les adultes nous on aussi ajouté à notre éducation pour excuser le tout.

Est-ce que la fin est heureuse? Oui ou non? Est-ce seulement des expressions pour déguiser la réalité?
Vous les adultes, qu'est-ce que vous dites à une histoire qui se termine par une petite tape sur l'épaule en guise de consolation et par une phrase lancée en surprise :

- Nous avons passé un bel été, mais je ne vois pas d'avenir avec toi!


Nous les filles, quand nous avons l’impression de perdre le contrôle, nous avons l'habitude de pleurer. Mais devant l'illusion d'être nez à nez avec un garçon de vingt ans, qu'est-ce que vous avez à dire ou à réagir.

- Tes défauts ne me font plus rire!



Le tout, déguisé par une sortie crème glacée. Tel une enfant trop heureuse de manger son premier cornet de la saison et qui se retrouve complètement détruite devant son trésor tout écraser sur le ciment. Bien sûr, je n'ai pas réussi à dire les paroles sensées que vous m'aviez si bien enseigner étant enfant, mais j'ai tout de même réussi à lâcher un, pourquoi? 



Qu'est-ce que tu ne comprends pas ma fille, c'est fini. Je crois que Monsieur X a bien appris sa leçon du monde des adultes. Il a réussi à miroiter l'idée de magie et de bonheur, un beau mensonge déguiser, puisqu'il mijotait déjà l'idée depuis quelques semaines. Le tout, racheter par des mots lancer à la volette pour venir calmer la situation :

- J'ai longtemps cru que c'était ce que je voulais... Je voudrais pas te laisser de faux espoirs, mais je crois que nous ne serons jamais heureux.



Nous les filles, lorsque les émotions l'emporte sur la raison, nous ne trouvons jamais le moyen de se justifier correctement. Je venais de recevoir mes clés au visage. Je voulais avoir un minimum d'orgueil devant cet homme-enfant qui, selon moi, n'avait pas réussi à mettre couilles sur table. Je le trouvais lâche de détruire cette histoire qui n'avait, dans les fait, jamais réellement commencé, mais surtout de ne jamais avoir sincèrement essayé. En tentant de vider les lieux le plus rapidement possible, j'ai ramassé en chemin :


- Nous n'avons aucun point en commun mis à part le fait de se péter la face.

Et

- Nous n'avons jamais de conversations profondes.

J'ai tout emporté, même les déchets. Cette soirée-là, j'ai voulu comprendre comment les adultes essaient de réconforter ce genre de fin.

Cette soirée-là, j'ai bu du champagne et je me suis dit : rien n'arrive pour rien...

Je pourrais raconter mon histoire en ayant une gorgée amer. Dire que Monsieur X n'a fait que de la projection dans son monologue blessant, que je n'ai jamais été moi-même dû à son grand déficit d'attention, qu'il ne m'a pas donné l'idée que j'étais « the one », que jamais, il ne m'a encouragé, qu'il est de loin, l'être le plus égoïste et qu'il a probablement déjà dans sa mire une jolie jeune fille d'une vingtaine d'année de son nouveau « fan club » de job. Mais je ne ferais que renforcer sa décision. Comme l'orgueil a été sauvagement atteint, je reste dans l'idée que je veux partir la tête haute.

Mais j'ai plutôt envie de raconter cette histoire avec un vent de gratitude, de tourner la page et de me dire que j'ai passé deux belles années dans un manège avec une tonne de rebondissement au côté de cet homme-enfant, d'avoir eu envie de me sentir comme G.I Jane et d'apprendre à tirer du gun, d'avoir voulu apprendre à faire du skate, d'avoir brûlé la chandelle par les deux bouts à ne plus savoir quelle journée de la semaine nous étions, de m'avoir donné l'idée d'écrire de façon démesurée à la craie dans le stationnement de son immeuble « Luv U Grosse marde », d'avoir vécu la prolongation de mon adolescence, d'avoir pratiquement réussi à me faire tourner vers la banlieue, de m'avoir fait comprendre que je pouvais aimer sans conditions dans l'acceptation des défaut et de ce que je ne pouvais changer, mais surtout, de m'avoir donné l'espoir d'un peu plus, à une fin plus loin que le point final du tome numéro 1.

Je crois qu'aujourd'hui, Monsieur X m'a fait un très grand cadeau. Il en reste que je n'approuve pas la lâcheté du geste, ni même le côté puéril de la chose, mais je crois que sa nouvelle histoire sera meilleure et qui sait, y aura-t-il une fin heureuse dans son royaume des bois? 

Pour l'instant, j'expérimente le fix mascara de Clarins. Le mascara qui fait que tous les mascaras deviennent à l'épreuve de l'eau. 


Je m’apprête à lever le voile sur l'identité secrète de Monsieur X, car je change présentement une page de mon histoire. Olivier, c'est avec les yeux pleins d'eau, mais le mascara toujours en place que je te dis merci.

Qui sait ce que nous réserve l'avenir, je commence maintenant un autre chapitre et je tourne la page où c'est écrit FIN.






dimanche 4 août 2013

Do you... Do you... St-Tropez!?


Il faut ce le dire, la population du Québec en veut définitivement à Dame nature.

-Fait frette!
-Y pleut tout le temps!
-Fait trop chaud!

Et j’en passe...

L’humeur des gens et les conversations fluctuent au gré de la température. Et je peux vous dire que je parle par expérience, car je travaille encore en service à la clientèle. La majeure partie de mon travail consiste à être abonnée à météomédia et divulguer la bonne nouvelle, s’il y a.

Avec la chaleur et le beau soleil des derniers jours, je fais fi de toutes abstractions négatives, car  je n’ai qu’une seule envie: chanter ma joie de vivre...

Do you, Do you, Do you St-Tropez...
On peut marché pieds nu à St-Tropez...

Il y a aussi que, cette semaine, Monsieur X et moi avons décidé de souligner nos deux ans de tiraillage. Nous avons statué pour l'occasion de mettre notre guerre banlieue vs ville de côté et de passer la journée ensemble, dans la joie et l'agrément. Il fait trop beau, on s'aime et on partage notre sueur. Pas de grand resto beaucoup trop cher, pas de gros cadeaux avec froufrou. Une simple journée ensemble à vouloir se faire plaisir.

Comme je n’ai aucune idée de ce qu’il a derrière la tête, je choisis l’option d’essayer de me mettre « cute ». Sait on jamais! De plus, comme dame nature n’a pas été très clémente avec nous depuis le début de l’été, j’ai la petite jambe blanche et je triche mon air de soleil avec un abus excessif de poudre bronzante. Aujourd’hui, je fais la total : brushing (effectivement très niaiseux avec le taux d’humidité extérieure, mais il faut souffrir pour être belle!), un masque éclaircissant (tu veux un teint soleil ou une peau de porcelaine? Décide!?), et je sors la tricherie ultime qui rendra verte de jalousie madame nature, mon nouvel autobronzant St Tropez.

Do you, du you, do you St-Tropez
Et quand revient l’été à St-Tropez
Tous les garçons sont beaux à St-Tropez
Toutes les filles sont belles, belles à croquer

+

Il s’agit probablement de l’autobronzant le plus naturel sur le marché. Sans sous tons orangés, il est extrêmement progressif et le résultat est magnifique : un bronzage naturel et sans strie, grâce au gant d’application. Effet Hd garanti, fini les mains tâchées et l’effet de peau déshydraté. De plus, il est offert en version pour le visage ou le corps et en plusieurs textures: mousse, gel ou crème.

J’arrive donc chez Monsieur X avec mon look ensoleillé, le sourire fendu jusqu’aux oreilles ainsi qu’un début de tête ébouriffé. L’humidité à commencer à faire son travail. Deux heures d’acharnement jetés à l’eau, mais à quoi ai-je pu penser?

-Hey, change twé... On s’en va manger du Mcdonald, jouer au tennis pi oublie pas ton maillot, on va aller se baigner.

Aujourd’hui, c’est jour de fête, deux ans à jouer au chat et la souris et je n’ai aucune envie de chialer. Je me change avec plaisir, mais bien sûr, en blaguant sur le fait que rien de sert de perdre deux heures pour se mettre « cute » les grands restos, très peu pour nous. Ainsi simple soit notre soirée, je peux vous dire que je n’ai pas regretté. J’ai reçu une demande en mariage dans un mcdo, je me suis fait manger par des millions de bibittes sur le terrain de tennis et j’ai escaladé une clôture dans un  parc, comme une vraie adolescente, pour faire un bain de minuit avec le plus beau des plus gros. Le summum, se baigner illégalement dans une piscine publique en me faisant couvrir de bisou, mais surtout de ne pas mourir de rire. Il y avait quelque chose qui me frôlait les jambes.

Do you, do you, do you St-Tropez...
Pas besoin de costumes à St-Tropez…