samedi 25 octobre 2014

À toi l’homme de ma vie (Deuxième partie)


La levée du corps fut assez difficile, sommeil perturbé oblige. Ce matin, j’allais devoir affronter la « vrai » vie. Il y a de ces matins où la chose la plus intelligente à faire serait de rester coucher. Trop souvent, nous n’écoutons pas notre petite voix intérieure et nous suivons la voix de notre maudite raison.  Même si je savais que j’allais trouver le temps long avant de pouvoir me blottir à nouveau sous mes couvertures, j’ai décidé malgré tout de me sortir du lit.

Pour les réveilles laborieux, rien de mieux qu’un beau maquillage pour estomper l’oreiller que j’avais d’étamper sur la joue. En me mettant sur le « cute » alerte, j’avais clairement envie de me faire « cruiser ». Par dessus tout, j’avais la ferme intention que l’homme de ma vie me tombe dessus. 

Mon homme idéal est intelligent, beau et fort avec un soupçon de parfum frais boisé. Et j’allais le trouver aujourd’hui.

La vie serait tellement plus facile si deux, trois coups de fards et de pinceaux avaient la même fonction qu’une baguette magique. Je n'aurais pas cette foutue impression d'être dans l'attente interminable de ma bonne fée marraine et le résultat de ma journée aurait été probablement bien différent:

J’ai appliqué beaucoup trop de maquillage dans mon visage et j’ai nettement l’air d’avoir une dizaine d'années supplémentaires à mon actif. J’ai mis du rouge à lèvre en série toute la journée et ma dernière cliente m’a jeté un 20$ au visage sans même me dire merci. En plus, en me dirigeant vers la maison, j’ai échappé mon soulier et personne ne l’a ramassé. Pas de note de tête pétillante, fraîche et vive. Pas l’ombre d'une odeur d'agrume, de romarin et de fleur d’oranger.

Elle est où la belle journée ensoleillée? Elle est où la belle histoire? Je ne sais pas pourquoi, mais nous sommes très loin de mon rêve de la nuit dernière et à des années lumière d’une fin de soirée hyper sensuelle avec Amaretto


C’est devant un Basha extra sauce à l’ail que j’allais me consoler ce soir-là. Je savais au moins une chose, aujourd’hui, j’avais passé une bien mauvaise journée. Je savais surtout que je n’allais pas « frencher », que ma fin soirée allait sentir l’ail et non un fond boisé de cuir, de vétiver d’Inde et de cèdre. Comme vous pouvez comprendre, ce soir-là, je n’ai pas trouvé l’homme de ma vie.


Et l’Homme 2.0 dans cette histoire!?

Encore une déception.

Je me suis encore fait larguer, mais cette fois-ci, d’une façon un peu plus adulte. Nous en avons discutés, nous en avons parlés.

Beurk! Pourquoi les adultes on tant besoin de jaser.

« On peux-tu finir ça, that’s it!? »

Et depuis, je l’appelle tous les jours. C’est quoi cette bêtise humaine?

Même s’il m’a encore devancé sur celle-là, il a tout de même fini par me décevoir...

L’homme de ma vie habite-t-il dans les parages?

L’homme idéal existe-t-il réellement?


Si l’homme idéal est pour moi un mythe son parfum est maintenant une réalité.  Guerlain, l’Homme Idéal


 

À suivre...